AVEC OU SANS FILTRE, UN TEMPS SUSPENDU


: Théâtre - 2022, création au Théâtre Cercle Molière, Winnipeg, Canada
Co-mise en scène : ANNA-LAURE KOOP et GENEVIEVE PELLETIER
Écriture/Interprétation : SIMON BOILY, KARAM DAOUD, LACINA DEMBELE, TAYLOR GREGORY
Dramaturge : VALERIE CACHARD
Régie/Interprétation : SARAH LAMOUREUX
Conception sonore : DASHA PLETT
Conception d'éclairage : TRISTAN-OLIVIER BREIDING
Conception des costumes : MARIE-ROSETTE MIKULU
Conception décor en salle : MILAINE CURE
Conception et réalisation de la scénographie déambulatoire : MANON TERRANOVA
Mentorat à la conception des costumes : MEGAN MCMILLAN
Recherche : JOANNA SIMOENS


 
Fin 2021, cinq jeunes artistes qui ne se connaissent pas se rencontrent à travers l’écran, l’écriture et le partage de leurs écrits. La réalité virtuelle, le monde dans lequel on évolue, les cheminements de vie et les projections sont posées sur la table. Les artistes viennent de pays chauds ou de pays froids et vivent à Winnipeg. Le théâtre, la musique et Zoom les réunissent. En ligne, on est, on se défend avec ses propres armes, on pose avec humour et décalage la question de l’imposture, de l’être, du paraître et des valeurs universelles et puis on se voit « en vrai » enfin pour la première fois, et on a la sensation de se connaître déjà.” 


Pour accompagner ce spectacle tribune, fait des réflexions des acteur.ice.s, j'ai eu carte blanche afin de créer un espace déambulatoire dans le hall du Théâtre Cercle Molière. L'envie est rapidement venue de faire vivre aux specteur.ice.s les mêmes problématiques que les interprètes. Avec Valérie Cachard, dramaturge de la pièce, nous avons conçu un questionnaire auquel devait répondre le public avant d'entrer en salle. La scénographie est alors devenue un cocon méditatif, expérience sensorielle pour accompagner les questions disséminées tout au long du parcours. « Qui es-tu ? », « D’où viens-tu ? », « Combien de fois par jour dis-tu la vérité ? ». Des voiles en nuances de chaire venaient accueillir le public afin d'appréhender la notion d'empreinte. S'ensuivait un patchworks de tissus et de couleur pour parler de l’identité, avant de s'aventurer dans un labyrinthe de fils et de laines tombant à la verticale pour évoquer les origines. Certaines questions étaient cachées dans des recoins, tandis que d'autres étaient brandies sur des feuilles à hauteur humaine. Enfin un jeux de miroirs positionnait les spectateur.ice.s face à la vérité et aux mensonges avant d'entrer en salle.